Publié le : 09 juin 2025

La dissolution prochaine de l’AFCBM BPL mettra fin à trente années d’engagement personnel au service de la formation des biologistes libéraux. Cette structure, dès sa création, a visé à maintenir une formation actualisée et rigoureuse, en lien avec les facultés de nos régions. Un conseil scientifique rassemblant des universitaires locaux a permis de bâtir des programmes solides et bien ancrés dans la réalité de notre discipline.
En 1994, cinq ans après avoir accueilli les biologistes des quatre départements des Pays de la Loire, le SBB modifie ses statuts et devient le SBBPL. Thierry Lissajoux, biologiste nantais, avait été élu président au cours de l’année précédente, en 1993.
Au début de l’année 1995, les associations de formation continue de Bretagne d’une part, et celle des Pays de la Loire d’autre part, fusionnent. Thierry Lissajoux abandonne alors la présidence de l’association nantaise. Jean-François Tourtelier et Thierry Lissajoux accepte ma proposition de briguer la présidence de la toute jeune association.
Les premières actions ont notamment permis aux biologistes libéraux de collaborer avec des experts hospitalo-universitaires locaux, favorisant échanges, relectures de cas complexes et montée en compétence. Ce travail de fond a contribué à faire évoluer l’image du biologiste libéral auprès du monde hospitalier.
L’un des grands chantiers de l’AFCBM BPL fut l’accompagnement dans la mise en œuvre du GBEA en 1994. Plus tard, elle a soutenu les biologistes dans l’instauration de l’accréditation normative. D’autres collaborations fructueuses, notamment avec la CORATA, ont renforcé le lien entre cliniciens et biologistes dans nos régions.
Des partenariats ont également été noués, comme avec le laboratoire Marcel Mérieux (Biomnis), permettant la mise en place de formations vespérales très suivies. D’autres initiatives, comme les « Journées Alain Feuillu » ou le DU d’Assurance Qualité, ont renforcé le rôle de l’AFCBM BPL comme interface entre le terrain libéral et l’université.
Au fil des réformes, la formation continue est devenue obligatoire et structurée autour du DPC. Ce changement a conduit le syndicat à repenser son dispositif. L’obtention par Biocom (SARL du syndicat), de la certification Qualiopi, permet aujourd’hui de répondre aux exigences de qualité, de traçabilité et de financement des actions de formation.
La dissolution de l’AFCBM BPL marque la fin d’un cycle, mais certainement pas celle de la formation syndicale. Elle acte une transition vers un modèle plus adapté aux enjeux actuels, notamment numériques. Une grande partie de l’activité de formation est désormais portée par Biocom.
À titre personnel, je quitte des fonctions que j’ai profondément aimées, avec la conviction que le syndicat a su anticiper les évolutions. Aujourd’hui plus que jamais, la qualité de la formation continue reste un levier essentiel pour défendre et promouvoir notre métier.
Jean-François DEZIER